Le blog de Hubert et Agnès sur le Bel Espoir II

Quelques "anciens" se sont retrouvés vendredi 4 novembre sur les quais de Saint-Malo où le BE jouait les stars au milieu des stars (Georges Pernoud, Laurent Bignolas...).

Anne, Anne-Marie, Claire, Jean-Yves, Hub et Agnès étaient les groupies

tous dans le même bateau...

merci Anne-Marie, jolies photos !

tous dans le même bateau...

voici le blog de nico : 

http://voyagenico.wordpress.com/

N’embarquez pas sur le Bel Espoir si :

-          vous ne supportez pas la vie en collectivité et la promiscuité

-          vous ne supportez pas le désordre, les affaires diverses qui traînent partout et gênent la circulation et les accès

-          vous ne voulez pas partager un seul WC et une seule douche avec 24 personnes

-          vous ne supportez pas de ne prendre une douche que tous les 3 jours voire moins souvent

-          vous êtes sensible au manque d’hygiène alimentaire et n’acceptez pas de consommer des produits dont la date limite est dépassée

-          vous avez peur de boire de l’eau de mer rendue potable par un osmoseur (très efficace et très fiable)

-          vous ne supportez pas de manger et boire dans de la vaisselle lavée à l’eau salée

-          vous ne supportez pas de manger dans des assiettes et des verres qui ont une fâcheuse tendance à se renverser intempestivement

-          vous ne supportez pas de porter des vêtements lavés à l’eau salée et humides

-          vous ne voulez pas participer aux tâches quotidiennes de ménage, nettoyage des toilettes, vaisselle sur le pont, etc…

-          vous craignez de dormir dans une bannette humide, dans le bruit, les odeurs de gasoil et le roulis…

Si vous décidez d’embarquer malgré tout ce qui précède, sachez que le RARA AVIS est beaucoup moins beau mais beaucoup plus confortable que le Bel Espoir, et n’oubliez pas d’emmener avec vous :

-          des gants en caoutchouc pour la vaisselle à l'eau froide salée et pour le ménage

-          des provisions pour grignoter ou vous caler l'estomac

-          des lingettes pour l’hygiène corporelle.

Nous vous avons fait part de notre expérience. Nous ne regrettons pas de l’avoir fait, bien au contraire, c’était un merveilleux voyage.

[Article inspiré par Hubert... vous vous en doutiez... écrit par Agnès... écrivain public ;-)... paske Agnès tout ça elle s'en fiche, pour elle l'important c'est l'océan, naviguer sur un beau voilier c'est tout ce qui l'intéresse, traverser l'océan dans un sens ou dans l' autre, faire le tour du monde ou le tour de n'importe quoi... elle est prête à embarquer demain...]

Le dimanche 16 janvier après un repas dont le gigot flageolet traditionnel était excepétait excepétait ét  étionnellement absent, nous larguons les amarres et nous partons pour une douzaine de jours de traversée de l’Atlantique, deux mille milles d’océan, entre l’eau et le ciel, sans rien d’autre à faire que de manger, dormir, manger encore et dormir encore

regarder voler les poissons volants (zoomez au milieu de la photo, légèrement à gauche…) 

et les ramasser sur le pont au petit matin, à moins qu’ils ne se jettent sur vous le soir…

réparer les voiles

réparer un tangon

pêcher des dorades coryphènes

(ci-dessous la dorade du Commandant Stan)

préparer des filets de dorade pour nourrir les 32 embarqués

pêcher un « thazar »

faire la lessive et la vaisselle

contrôler en machine que tout fonctionne bien et vider l’eau du bateau

admirer les pastels du ciel et les nuages poussés par les alizés

photographier les arcs-en-ciel après les grains tropicaux qui nous arrosent d’eau douce et tiède

et s’agglutiner tous à l’avant pour voir le soleil couchant… en attendant le matin pour voir, moins nombreux, se lever le prochain soleil…

Dernier jour aux Canaries : nous visitons la Vegueta (vieille ville de Las Palmas) :

la cathédrale

le buste de Colon (Christophe ou Cristobal pour les intimes)

la maison de Colon (lorsqu’il faisait escale avant la grande traversée vers les « Indes » qu’il a découvertes à l’ouest)

Puis nous reprenons la mer… ou bien la mer nous reprend, car c’est la mer qui prend l’homme (tintintin)…

Le 8 janvier, une magnifique daurade coryphène se prend sur l’une des lignes que nous traînons. Bleue turquoise dans l’eau, elle change peu à peu de couleur et devient jaune citron. Bravo Pêcheur !

Deux jours plus tard, nous vîmes une baleine (ou plus exactement un rorqual), mais elle ne voulut point que vous la vîtes et nous ne pûmes la prendre en photo.

Le 11 janvier, des bancs de poissons de volants nous accompagnent. Avant ce jour, je les imaginais un peu comme des maquettes d’airbus à hélices recouvertes d’écailles qui faisaient des bonds hors de l’eau. En fait, ce sont de petits poissons de 15 à 20 cm de long qui planent au ras des vagues en un vol fin, léger et rapide. Vous les voyez sur la photo ?

Normal que vous ne les voyiez pas, le temps de sortir l’appareil photo, d’appuyer sur le bouton et qu’il se déclenche, l’instant un peu magique où l’animal n’est plus tout à fait un poisson et pas encore tout à fait un oiseau s’est évaporé…

Sinon la vie du bord suit son train-train (son bateau-bateau serait un terme plus approprié) :

lavage du pont

empannage (Hub borde l’écoute)

épluchage (certaine personne souhaite conserver l’anonymat afin que son conjoint continue d’ignorer ses compétences en maniement du couteau économe)

Que d’eau ! Que d’eau !

Nous sommes arrivés aux îles du Cap-Vert le 12 au soir…